Cinq kayakistes de haut vol vont se confronter pendant deux mois aux tumultueuses eaux du Nil Blanc. Une aventure sportive et d’amitié ponctuée par de formidables rencontres dans ce petit pays d’Afrique de l’Est.
Descente du Nil
Le plus important c’est de garder son calme, et d »éviter de sortir du kayak. Un homme à la nage dans le Nil Blanc peut se faire entraîner au fond et ne jamais remonter !
Pendant deux mois, ils ont parcouru les berges de la rivière tumultueuse, à califourchon sur des Boda-Boda- des mobylettes pétaradantes-, ou à bord de vieux trucks roulant sur des pistes de terre défoncées et glissantes, à la recherche des meilleurs spots.
lac Victoria
L’aventure commence au sortir du Lac Victoria, sur les Bujagali Falls. Un volume d’eau très impressionnant, une puissance bien réelle, un bruit assourdissant.
Pendant 4 à 5 heures par jour, ils enchaînent les figures au sommet des vagues, évitent les pièges de la rivière, trous d’eau et siphons, et se font quelques frayeurs .
Plus au sud, ils découvrent Malalu, un autre rapide à gros bouillon. Pour tous, ce voyage sur les rives du Nil Blanc est aussi l’occasion de découvrir la flore et la faune : oiseaux de toutes les couleurs, petits serpents, singes, plantes et fleurs exotiques qui rendent les descentes en kayak magnifiques. Pendant leurs navigations, ils croisent des agriculteurs en train de récolter des ananas ou des fruits de la passion, des pêcheurs remontant leurs filets, des femmes qui lavent le linge dans la rivière et des enfants qui collectent de l’eau dans des jerricans.
Dans les villages qu’ils traversent en Boda-Boda, les enfants s’étonnent de leurs curieux accoutrements -casques, gilets, pince-nez -.
Au fur et à mesure des semaines, les kayakistes prennent confiance et parviennent à maîtriser les humeurs de la rivière. Les figures prennent de l’amplitude, les sensations deviennent » inimaginables : en partant du haut de la vague, on prend une vitesse incroyable. Il suffit ensuite d’un rebond pour faire vriller le kayak dans les airs, sans toucher l’eau, avant de retomber droit dans la vague « .
Un projet de barrage hydraulique est prévu d’ici 1 an à Jinja, la deuxième plus grande ville d’Ouganda, à quelques centaines de mètres de l’endroit où l’eau sort du lac Victoria. Si les kayakistes ne pourront plus exécuter leurs acrobaties aériennes, le barrage assurera un approvisionnement régulier d’électricité à Jinja et permettra le développement du pays et ses 30 millions d’habitants.
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