Match amical de préparation de la coupe du monde 2002
Alors que la planète football vient de vivre l’EURO 2016 (peu intéressant au demeurant ) et que les gamers attendent avec impatiente la sortie de leur jeu de foot favori, fifa 19 et ses fameuses améliorations promises : moteur de jeu, graphisme, focus sur les coup-francs, animations plus généreuses…
Voici le revival d’un match de l’équipe de France de foot, du temps ou elle faisait encore rêver, avec l’incroyable Zidane, et juste avant sa chute lors de cette fameuse débacle à la coupe du monde 2002 :
Pour leur retour sur la pelouse de la Beaujoire, qui recevait l’équipe de France pour la première fois depuis un match de qualification pour le championnat d’Europe 96, remporté facilement devant la Slovaquie (4-0), les Bleus ont alterné le bon, en particulier en première période, et le franchement mauvais, en conservant toutefois leur penchant naturel vers la victoire grâce à un but de Robert Pires, inscrit en solo dès le début de la rencontre. L’état de forme médiocre des champions du monde 98, qui reprennent doucement la compétition, explique cette chute brutale de rendement mais donne surtout un goût d’inachevé à cette première visite des Bleus en Province depuis le Mondial.
Toujours est-il que la victoire est encore au rendez-vous, comme presque à chaque fois d’ailleurs, ce qui démontre à nouveau la force des Bleus, capables de remporter des matchs sans forcer, simplement en impressionnant leur adversaire par leur statut de champions du monde. Le Brésil et le Japon lors de la Coupe des Confédérations, voire aussi l’Allemagne en amical, avaient aussi livré les armes sans batailler outre mesure devant un adversaire qu’ils savaient supérieurs, sans pour autant chercher à le pousser dans ses retranchements. Certes le charme ne marche pas toujours mais il est souvent la clé des courtes victoires.
Des Danois trop respectueux
Le Danemark a lui aussi été ensorcelé, laissant toute l’initiative aux Bleus en première période, malgré leur supériorité dans les duels. Contrairement à d’autres équipes, capables de se sublimer face à un adversaire de cette envergure, comme l’Espagne ou le Cameroun la saison dernière, les Rouges ont semble-t-il complexé, là où ils auraient du se transcender. Dommage pour l’intérêt de ce match amical et pour le public, tant mieux pour les champions du monde qui n’ont finalement pas eu besoin de puiser dans leurs réserves pour lancer la saison de la Coupe du monde sur l’air de la victoire, celui qu’ils connaissent le mieux. Seul véritable enseignement de cette rencontre, le constat de l’influence grandissante de Robert Pires dans le rendement de l’équipe de France. Le milieu de terrain d’Arsenal a crevé l’écran, créant sans cesse de nouvelles brèches dans la défense danoise, prenant toujours sa chance face au but lorsqu’il le devait. L’ancien Messin a si bien oeuvré qu’il en a même éclipsé le retour en sélection de Zinédine Zidane, hors de forme pour cette rencontre amicale, en distribuant des passes en or tout au long du match et en signant le seul but de ce France-Danemark sur un exploit personnel après seulement quelques minutes.
Pour fêter comme il le fallait sa cinquantième sélection, Robert Pires, bourreau de l’ombre du Portugal en avril dernier avec ses trois passes décisives (4-0), a réussi une vraie prouesse en chipant la balle dans les pieds de Laursen en milieu de terrain et en filant ensuite en direction de la surface danoise, évitant la tentative de tacle d’Henriksen dans les derniers mètres, pour tromper Sorensen d’une frappe enveloppée du pied droit, accompagnée dans le but par le poteau gauche du gardien de Sunderland (1-0, 14e). Personne ne le savait alors mais le match était définitivement plié, tant au niveau du score que du jeu. Robert Pires ne s’en laissait pourtant pas compter en tentant ensuite l’échappée belle sur le côté droit pour finalement repiquer au centre et passer en retrait, après avoir longé la ligne de sortie à pas couverts, sans trouver preneur (23e). Il tentait même une frappe rasante, après une série de feintes à l’entrée de la surface, pour changer la marque mais Sorensen captait sa tentative (29e). Le reste du match était sous le contrôle des Danois, mieux preparés pour ce match, qui luttaient avec trop de respect et de crainte pour inquiéter Fabien Barthez, toutefois décisif sur un tir de Rommedahl en fin de match (86e).