A l’échelle nationale, Rhône-Alpes et PACA représentent pratiquement la majorité des sites de canyoning, avec 287 parcours au total sur les seuls départements alpins. Cette offre potentielle est loin d’être intégralement disponible, puisque de nombreux canyons sont totalement ou partiellement interdits (périodes ou portions), avec des approches réglementaires très différentes selon les départements et les communes.
L’offre de la partie sud du massif est dominante, grâce à la contribution très importante des Alpes de Haute Provence (Verdon + nombreux canyons isolés) et des Alpes Maritimes. Au nord, c’est l’Isère qui offre le potentiel le plus important juste devant la Haute-Savoie, mais à potentiel comparable, l’offre d’un département comme les Alpes Maritimes passe avant celle de l’Isère en termes de référence « destination canyon » du fait d’une forte valorisation technique et médiatique soutenue par le Conseil Général.
Les chiffres globaux et fiables font fortement défaut, mais localement l’extrapolation de comptages réalisés sur les principaux canyons du Vercors aboutit à environ 9000 passages sur 2 mois.
Du coté des pratiquants 69 % des pratiquants sont des encadrés payants; 16% louent leur matériel
Les pratiquants du canyoning sont très ouverts aux 3 autres pratiques étudiées : plus de 80% se déclarent attirés par les 3 autres pratiques, avec un maximum pour l’escalade (87%).
Où va le canyoning ?
Le cœur de pratique du canyoning s’exerce sur les sites qui cumulent agrément sportif (toboggans, vasques, manœuvres de corde faciles : voir canyoning dans les pyrenées orientales), engagement limité, régime hydrologique favorable, durée de parcours à la demi-journée maximum, possibilité de parking haut et bas, navette facile, … Si on couple ce cahier des charges avec la proximité des bassins de pratiquants (notamment en saison touristique) et surtout la réglementation des sites (le monde du canyoning connaît aujourd’hui les antagonismes et les tensions juridiques que connaissait l’escalade il y a quelques années), la fréquentation se concentre souvent sur un nombre limité de parcours dans chaque secteur
Le canyoning est l’activité qui semble le plus devoir s’accommoder d’un kilométrage important pour une pratique intéressante (sportivement et commercialement), mais compte tenu de l’impact de la surfréquentation sur l’agrément de la pratique, on est surtout proche du cercle vicieux suivant :
sites attractifs limités => concentration des pratiquants => surfréquentation => répulsion (voire conflits) => sites attractifs limités
Pour rappel, le canyoning est un sport mélangeant à la fois de l’escalade, de la nage en eau vive, de la randonnée. En effet, le principe est de progresser dans le cours d’une rivière en franchissant des obstacles tels que des cascades, des rochers ou des troncs d’arbres. Vous devrez parfois sauter, nager, glisser, marcher, escalader ou encore descendre en rappel ! Le tout au cœur d’une nature sauvage composée de magnifiques vasques d’eau limpide, de superbes gorges encaissées et d’impressionnantes grottes et cascades. Pour toutes ces raisons, l‘immersion est totale et le dépaysement garanti !