Le pire n’est pas toujours certain … mais il peut se produire. Il y avait trop de grosses équipes arrivées secondes de leur poule pour qu’il n’y ait pas au moins un gros choc en 8ème de finale. On en aura finalement 3 : Chelsea-Juventus, Real-Liverpool, Inter-Manchester ; d’autres matches sont de grosses affiches, mais ils restent un ton en dessous.
Reprenons. Chelsea-Juventus ou le match des seconds : les deux clubs sont seconds dans leur championnat respectif. Mais l’un est toujours à la recherche de la consécration européenne, après avoir échoué l’an dernier de si peu ; l’autre est un vieil habitué de la gloire, même si cela fait un bout de temps que la Juve n’a plus remporté le titre européen ; il faut en effet remonter à 1996 et à une finale serrée contre un ancien grand d’Europe, l’Ajax.
Real-Liverpool constitue le match des plus titrés : 9 victoires pour le Real et 5 pour Liverpool. Les Anglais ont été les plus présents ces dernières années avec les deux finales de 2005 et 2007, tandis que le Real court après une finale depuis 2002. Et 7 ans c’est très long quand on est Madrilène. Actuellement, entre le leader de Premier League et un Real qui vient de limoger Schuster, il n’y aurait pas photo, en théorie…
Inter-MU est une affiche sur le papier ; reste à savoir si l’Inter va enfin réussir en Ligue des Champions. Il faut remonter au doublé de 1964-65 pour retrouver l’Inter au sommet de l’Olympe footballistique. Depuis, il a du se contenter de Coupes de l’UEFA. La suprématie de ces dernières années sur le Calcio ne s’est pas traduite au niveau européen : régulièrement éliminé sans gloire, l’Inter arrivera-t-il à franchir un pallier cette année ? Le problème, c’est quand même l’envergure de l’adversaire : Manchester est le tenant du titre et les Anglais ne déçoivent pas souvent.
Les analyses qu’on peut faire le jour du tirage au sort ont une portée très limitée. D’ici le printemps le Real peut avoir retrouvé de l’allant et être intouchable ; inversement, Barcelone, qui marche actuellement sur l’eau, pourrait avoir une baisse de régime et devenir un adversaire finalement pas si inaccessible pour Lyon. On sait bien que la vérité à l’issue des poules en novembre-décembre est rarement celle du moins d’avril. En tout cas, si les « gros » s’entretuent cela fera de la place pour les « petits », du moins un petit qui pourrait accéder aux demi-finales…